Bruno Charles, Vice-Président en charge du développement durable, est intervenu pour souligner :
- la prise de compétence » réseaux de chaleur et énergie » par la Métropole qui se traduit par des baisses de prix pour les usagers.
- le potentiel de production de biométhane, outil essentiel pour imaginer demain une Métropole 100 % énergies renouvelables, lors du conseil de la Métropole du 22 mai 2017 :
« Dans un passé récent, nous avons entendu certains de nos collègues douter de la pertinence du transfert de la compétence énergie et en particulier de la gestion des réseaux de chaleur des communes vers la métropole. La crainte qui s’est alors exprimée était la perte de contrôle par les élus municipaux des services publics qui s’exercent sur leur territoire, pour un gain qui apparaissait peu clair.
Les deux délibérations qui nous sont soumises ce soir montrent que ce transfert et la création concomitante d’une mission énergie au sein de la métropole, qui deviendra nous l’espérons une véritable direction apporte une importante amélioration dans la gestion de ce service public qui pour être industriel et commercial, n’en est pas moins un service public.
Cette amélioration porte sur trois points : un service rendu aux usagers de meilleure qualité et à un meilleur coût, une contribution importante à la transition écologique de notre territoire et enfin, une contribution à une meilleure solidarité entre territoires urbains et territoires ruraux de proximité.
1- en premier lieu, nous nous félicitons bien-sûr des baisses importantes qui sont annoncées sur la facture des usagers : -15 % tout de suite ; -25% dès 2020 après la construction d’une chaufferie bois et même -35% si les subventions de l’ADEME sont confirmées. Dans les quartiers où les niveaux de revenus sont faibles, cette baisse n’a rien d’anecdotique.
Nous approuvons également l’interdiction faite au délégataire du réseau public de s’occuper également de la partie du réseau qui est à l’intérieur des immeubles. Cela empêchera les dérives que nous avons connues dans le passé, puisque les baisses de tarifs obtenues par la collectivité sur le réseau public étaient compensées par le délégataire par une hausse du coût de gestion du réseau privé. Et les usagers ne bénéficiaient pas des efforts de la collectivité.
Enfin nous approuvons également dans le cas de Givors comme nous l’avons fait pour le réseau Lyon-Villeurbanne-Bron l’obligation faite à l’industriel délégataire de créer une société dédiée. Cela permettra une clarté comptable des relations entre la maison-mère et sa filiale dédiée.
2- en second lieu, le développement des chaufferies biomasse est une brique importante de notre stratégie énergie-climat, et plus globalement une contribution importante pour la transition énergétique de notre agglomération.
L’augmentation du recours à la biomasse, concrètement la création de chaufferie alimentée par du bois pour les réseaux de chaleur et le chauffage collectif, est une nécessité pour atteindre nos objectifs d’augmentation de la proportion d’énergies renouvelables consommées sur le territoire.
C’est pourquoi nous approuvons la création d’une chaufferie bois pour le réseau de chaleur de Givors.
Nous allons passer de 70 MWh à 120 MWh de puissance installée. Cela correspond à une baisse annuelle des émissions de gaz à effet de serre de 82 000 tonnes/eq. CO2. Pour donner un ordre de grandeur, c’est l’équivalent de 197 000 barils de pétrole ou encore 300 millions de km parcourus en automobile.
Nous observons avec intérêt l’usage de bio méthane dans le réseau de Givors. Nous pensons qu’il s’agit là d’une solution d’avenir. D’autant que nous disposons de potentiels de production locale de très importants :
– La méthanisation des déchets verts et agricoles,
– les boues de station d’épuration,
– mais également la production d’hydrogène puis de méthane à partir de l’électricité photovoltaïque ou éolienne aux heures où la production plus importante que la demande.
– sans oublier la méthanation qui sera testée au sein de l’usine-laboratoire Gaya à Saint-Fons, la première installation de ce type en France et qui permettra de produire du biométhane à partir de bois et d’espèces végétales.
Nous devons remplacer le gaz fossile par du gaz renouvelable. C’est un outil essentiel pour imaginer demain une métropole 100 % énergies renouvelables.
3 – troisième et dernier point, la métropole est souvent accusée de monopoliser la création de richesses et de creuser les inégalités avec les territoires limitrophes et ruraux. Soulignons au contraire que les critères de proximité, que la métropole a mis en œuvre dans ses différents appels d’offre pour la provenance du bois qui sera brûlé dans les chaudières, permettront de créer des emplois dans les territoires de proximité.
Dans ce domaine, comme dans celui de la production alimentaire, la consommation des habitants de la métropole doit servir à créer des emplois dans les territoires ruraux de proximité.
Le réseau de chaleur alimenté par du bois de proximité est non seulement un outil de lutte contre la précarité énergétique mais également un outil de solidarité territoriale.
En conclusion, avec notre politique Ecorénov’ et notre futur schéma directeur des énergies, les deux délibérations qui nous sont soumises participent de la transition énergétique de notre agglomération. Notre groupe les votera donc. »
Intervention de Bruno Charles, Vice-Président en charge du Développement durable et de la politique agricole, au conseil de la Métropole de Lyon du 22 mai 2017
Givors – Délégation de service public pour l’exploitation du service public de production et de distribution de chaleur urbain – Désignation du délégataire –
Vaulx en Velin – Réseau de chauffage urbain de Vaulx en Velin – Avenant n° 17 au contrat de délégation de service public –