Conseil Métropole / Sport / Bertrand Artigny

Conseil de la Métropole du 20 janvier 2020

Intervention de Bertrand Artigny

N° 2020-4102 – Sport – Clubs sportifs amateurs – Soutien aux clubs d’élite amateur pour la saison sportive 2019-2020

N° 2020-4103 – Sport – Partenariat avec les clubs sportifs professionnels – Attribution de subventions de fonctionnement pour la saison 2019-2020

N° 2020-4104 – Sport – Attribution de subventions aux sections sportives scolaires des collèges de la Métropole de Lyon pour l’année 2019-2020

Monsieur le Président, cher-e-s collègues,

 

J’interviens pour l’ensemble des trois dossiers concernant les subventions aux clubs amateurs, professionnels et aux sections sportives scolaires des collèges.

Je ne voudrais pas refaire ici la litanie des bienfaits de la pratique d’un sport, cela risque de confiner à des redites et des évidences longues et ennuyeuses.

Mais pour les écologistes, la pratique d’une discipline sportive ne doit pas uniquement contribuer à gagner des titres, et le financement public de clubs sportifs ne doit pas être envisagé uniquement pour donner une image ou contribuer à la notoriété d’un territoire.

Outre le fait que le financement public de la pratique sportive doit favoriser l’émergence de clubs organisés et formateurs, elle doit aussi permettre à tout un chacun d’avoir une activité sportive libre de tout engagement et pouvoir se pratiquer dans des espaces en ville ou dans des parcs, en toute sécurité.

C’est pour cela qu’en tant qu’écologistes, nous estimons que la pratique du vélo, de la course à pied doit aussi être encouragée dans une optique d’aménagement du territoire, non seulement pour favoriser les mobilités actives mais aussi pour permettre ces moments de sport individuels. En outre, nous estimons que les quartiers devraient quasiment avoir tous des terrains de foot ou de basket ouverts dans lesquels les jeunes pourraient venir défouler leurs énergies.

C’est ce sens que nous estimons qu’une politique sportive doit être globale et systémique de façon à recréer des liens forts avec notre environnement et la qualité de l’air, à défaut de se baigner dans le Rhône ou la Saône, et de recréer du lien social entre jeunes habitants d’un même quartier.

 

Pour en revenir aux trois délibérations, si nous avons voté favorablement les deux premières et que nous allons faire de même dans un instant pour la troisième, c’est avant tout que dans leur libellé, elles semblent indiquer une inflexion notable de la relation que les clubs sportifs doivent avoir avec la collectivité qui les accueille.

En effet, en début de mandat, les clubs sportifs qu’ils soient amateurs ou professionnels semblaient fonctionner en silos indépendamment des uns et des autres, n’avoir aucun lien social et privilégier l’exploit médiatique avant tout.

Je ne reprendrai pas en détail les subventions accordées, bien que nous continuons à penser que celles attribuées au LOU Rugby sont importantes au regard des autres, mais nous apprécions que tous les clubs ou sections sportives fassent du développement du sport au féminin un de leurs enjeux de développement stratégique. En tant qu’écologistes, nous nous en félicitons.

À cet égard, j’invite toutes celles et tous ceux qui n’ont pas encore franchi le pas d’aller  voir un match de foot, de rugby ou de basket joué au féminin, pour s’apercevoir que la qualité du jeu n’a rien à envier aux matchs pratiqués par des hommes.

En outre, cela permettra à certains de constater que quand on confie des responsabilités aux femmes, elles savent parfaitement les assumer et ne se contentent pas de jouer les seconds rôles.

Le fait que les collèges sont de plus en plus nombreux à demander des aides à la Métropole montre que le sport remplit parfaitement ses actions d’éducation, d’intégration et de cohésion sociale auprès des jeunes qui pourront dès lors revoir leur façon de consommer et de reconsidérer leur lien avec la collectivité. Si pour certains, l’accès à des clubs sportifs amateurs voire professionnels est possible, alors l’action de la politique métropolitaine aura été vertueuse d’autant que nous devrons veiller à ce qu’ils poursuivent un cursus scolaire et universitaire.

 

Pour terminer, même si cela apparaît en filigrane de ces trois dossiers, le financement du sport pour celles et ceux qui portent un handicap physique et/ou mental devrait être davantage accentué. La Métropole de Lyon a les moyens de mettre en avant ces disciplines qui ont toute leur place dans les politiques de la Métropole.

 

Merci de votre attention.

 

Seul le prononcé fait foi