Conseil Métropole / Réseau ferroviaire / Gilles Roustan

Conseil de la Métropole du 30 septembre 2019

Intervention de Gilles Roustan

N° 2019-3706 – Écully, Tassin-la-Demi-Lune – Modernisation du réseau ferroviaire lyonnais – Avenants à diverses conventions

Monsieur le Président, cher-e-s collègues,

Les écologistes partagent l’idée que le nœud ferroviaire lyonnais doit être desserré pour renforcer la desserte par les trains du quotidien et améliorer les TGV et le fret dans une gare de Part-Dieu et des axes depuis le nord et vers l’est saturés, générant de nombreux retards et perturbations. Le train, moins émetteur de gaz à effet de serre et de polluants comme les oxydes d’azote et les particules qu’émettent les voitures et les poids lourds, est une priorité pour la mobilité et une des réponses à l’urgence sanitaire et climatique !

Les écologistes pensent donc qu’il faut se fixer comme priorité la mise en place de vrais services de RER au quotidien dans l’aire métropolitaine lyonnaise.

Dans cet objectif, il est indispensable de privilégier, connecter, interconnecter, les transports du quotidien, et bien sûr leur gouvernance. Les écologistes pensent qu’il faut, sur le périmètre métropolitain, intégrer la billettique bien sûr, intégrer les abonnements, fusionner les tarifications avec un tarif zonal unique, comme le font déjà plusieurs métropoles françaises. Ce qui implique négociations et mise en œuvre de conventions tripartites entre Région AURA, SNCF et la Métropole de Lyon.

Dans cette optique, les propositions de réaliser deux voies supplémentaires entre Saint-Clair et Guillotière et de mettre à quatre voies la section entre Saint-Fons et Grenay semblent aussi indispensables.

Parmi les deux solutions mises en débat par SNCF Réseau pour créer deux nouvelles voies entre St-Clair et Part-Dieu et entre Part-Dieu et Guillotière (une solution aérienne à 1,5 milliard d’euros et une solution souterraine à 3 milliards), les écologistes pensent que la solution souterraine a des impacts trop importants sur la nappe, en plus de son coût pharaonique. De plus, la gare souterraine à construire sous la Part-Dieu serait située à moins 30 mètres, pénalisant les usagers TER par des correspondances plus difficiles. En revanche, la solution aérienne sur le boulevard de Stalingrad et le boulevard des Tchécoslovaques est l’opportunité de requalifier ces boulevards, aujourd’hui voies routières défavorables à la vie locale et aux modes actifs. L’intégration urbaine et bien sûr paysagère doivent être exemplaires d’une ville qui se veut résiliente. À ce titre, la résolution du problème des nuisances acoustiques est un élément indispensable à intégrer dans un projet du 21ème siècle.

Les écologistes rappellent la nécessité d’une réalisation rapide du CFAL1 qui apportera de fait une amélioration significative du fonctionnement TER. Ils insistent sur la priorité à donner aux transports du quotidien et à la mise en œuvre d’un réseau de RER.

Ils sont favorables au scénario d’une gare en surface en raison de son moindre coût, de la nécessité d’une intégration urbaine qui entraînerait la requalification urbaine de deux grands boulevards lyonnais. Et surtout, il permet l’indispensable préservation de la nappe phréatique. Faisons de l’enjeu climatique, de la réduction des risques, notre priorité.

Nous voterons donc favorablement pour cette délibération qui vise à améliorer et à moderniser le réseau ferroviaire de notre Métropole.

Je vous remercie pour votre attention.

 

Seul le prononcé fait foi

 

1 Contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise