Conseil Métropole / Plan bruit / Émeline Baume

Conseil de la Métropole du 28 janvier 2019

Intervention d’Émeline Baume

N° 2019-3298 – Plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) – Approbation des cartes stratégiques de bruit 3ème échéance – Mise à jour du PPBE 2ème échéance et du cadre d’action des programmes de traitement des points noirs du bruit

Monsieur le Président, cher-e-s collègues,

 

Le bruit fait partie de ces pollutions invisibles au même titre que les diverses particules fines dans l’air qui gênent puis abîment celui ou celle qui est exposé très fortement ou trop longtemps. Le bruit est le premier facteur de dégradation de la qualité de vie cité lors des enquêtes habitantes. Le bruit est un signal pour nous, élu-e-s locaux, de la fracture sociale sur notre territoire. Le bruit est une pollution qui entraîne une diversité de comportements qui en cascade peuvent conduire à l’échec scolaire, à la désocialisation, à la perte de repères !

Alors les politiques publiques favorisant l’objectivation des données, donc la mesure du bruit, puis le traitement, dont ce qui nous occupe ce soir, les réhabilitations de logements, tout autant que la lutte contre certaines causes, sont essentielles. Une partie de cette pollution provient du trafic routier. Nous pouvons changer cette donne-là en faisant le maximum afin que la mobilité soit possible de façon éco-responsable partout. Ceci passe aussi par la limitation de la vitesse sur les axes habituellement rapides.

Ce sont des démarches globales de santé-environnement pour lesquelles les écologistes militent.

Sur notre territoire, dès 1996, une instance d’observation et de recherche a été créée, à savoir Acoucité, et ce entre nous bien avant Paris (2003).

Cette organisation, en plus de publier les cartes du bruit obligatoires, suit les évolutions sociétales. Puisque nous sommes à l’ère du numérique et du collaboratif, elle teste en lien avec deux opérateurs de recherche que sont l’IFSTTAR1 et le CNR2 une application citoyenne de mesure du bruit nommée Noise Capture. Ce dispositif serait un bon complément aux balises de mesure déployées d’ores et déjà sur l’ensemble de notre territoire.

La mesure participative du son a même été réalisée par exemple lors des dernières Nuits Sonores avec cette application. On parle ainsi de Noise Capture Party. Ceci permet entre autres d’adapter en temps réel des réponses concrètes pour éventuellement limiter certaines ondes.

Pour revenir aux invisibles, Acoucité fut entre autres il y a quelques années à l’origine d’une plateforme régionale, à l’époque, Rhône-Alpes, des points noirs environnementaux. C’est ainsi que les données air et bruit étaient réunies pour afficher clairement aux décideurs locaux les lieux fort désagréables voir dangereux pour la santé ! L’actuelle Région ne semble pas juger cet outil nommé ORHANE3 pertinent ou utile à l’heure du SRADDET4 (ni en 2018, ni à ce jour en 2019). C’est regrettable et je tenais à le préciser ce soir !

J’invite tout un chacun à aller prochainement regarder ces cartes du bruit qui seront disponibles dans toutes les mairies et à participer à cette mise à jour collective via « Noise Capture Â».

Les écologistes saluent le travail d’Acoucité qui sait être présent pour objectiver tout en allant chercher des fonds européens pour développer des outils au service de la santé de toutes et tous.

Nous voterons avec plaisir ce rapport.

 

Je vous remercie pour votre attention.

 

Seul le prononcé fait foi

 

1 Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux

2 Comité national routier

3 Observatoire régional harmonisé Auvergne-Rhône-Alpes des nuisances environnementales

4 Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires