Conseil de la Métropole du 18 mars 2019
Intervention de Bertrand Artigny
N° 2019-3337 – Plan d’actions pour les mobilités actives (PAMA) – Travaux d’aménagement pour l’extension du réseau cyclable structurant – Extension de l’offre de stationnement sécurisé vélo sur le réseau des transports en commun lyonnais (TCL) – Individualisation complémentaire d’autorisation de programme
Monsieur le Président, cher-e-s collègues,
Je vous propose de profiter de cette délibération pour nous interroger collectivement sur la réalisation des objectifs de ce Plan d’actions pour les mobilités actives. Mais aussi pour tracer quelques perspectives, au regard des évolutions tant qualitatives que quantitatives de la pratique du vélo en ville.
En termes d’infrastructures, nous arriverons donc à 1000 km d’aménagements cyclables. Quelle satisfaction, alors même que ce challenge n’était pas gagné d’avance, et je tiens ici à remercier les élu-e-s (ils se reconnaîtront) qui ont apporté lors de ce mandat leur contribution au développement du vélo en ville.
Il reste pour autant des situations difficiles pour faciliter la circulation des vélos, notamment la question cruciale des franchissements de ponts. Nous apprécions les avancées notables et indispensables, en particulier celles qui seront engagées sur le pont de Cusset à Villeurbanne, comme celui du pont de La Mulatière.
Reconnaissons que d’une certaine façon, nous avons été victimes de notre succès. Les pratiques ont fortement évolué, les vélos ont changé (assistances électriques, vélos cargos…), de plus en plus de familles avec enfants se déplacent à vélo… La presse locale relève même des embouteillages de vélos… Impensable il y a encore quelques années.
Il nous faut donc revoir la taille et à la sécurisation de ces aménagements, pour accompagner ces évolutions sociologiques, et arrêter de voir des embouteillages cette fois à l’entrée des écoles et des collèges et des parkings grossir à proximité des lycées.
Nous devons aussi dès à présent engager au niveau métropolitain l’étude de tracés d’un réseau express vélo (dont les initiales sont REV). Nos concitoyens nous le demandent. Vous avez toutes et tous vu les manifestations de ce week-end : la jeunesse en particulier, mais aussi toutes les couches de la population veulent respirer, ils veulent des hivers avec de la neige et ils veulent par-dessous tout des coquelicots.
À l’instar de ces projets autoroutiers qui ont été annulés en raison de la présence d’insectes rares, espérons que ce sont des flocons de neige et des coquelicots qui auront raison des bétonneurs qui promeuvent ce projet de périphérique à l’ouest de Lyon qui n’a de « sciences » que le nom.
Monsieur le Président, vous avez su co-construire plusieurs projets avec les cyclistes et leurs associations. Vous avez su les entendre sur l’aménagement du cours Vitton ou celui du cours Gambetta. Il est bon de continuer dans cette voie.
Un de nos prochains enjeux sera de poursuivre la progression continue de Vélo’v, l’extension de son réseau sur le territoire de la Métropole, ce qui est fortement demandé par les habitant-e-s de la périphérie des villes-centres.
Nous devrons aussi soutenir des services tels que les ateliers d’auto-réparation qui ne devront pas être confinés dans des baux précaires. Chacun des territoires de la Métropole devrait avoir un atelier d’auto-réparation qui pourrait, comme cela existe ici ou là, être couplé à une maison du vélo.
Et surtout, renforcer la sécurisation du stationnement sur l’espace public, en particulier celui des vélos à assistance électrique. La proposition faite de 160 places dans des lieux d’intermodalité est certes modeste mais c’est un très bon début, un très bon signe. Car c’est une vraie demande sociale et un vrai point d’achoppement pour le développement du vélo. C’est un service que nous devons à nos concitoyen-ne-s, c’est le garant du développement continu de la pratique cycliste, et c’est un corollaire de la diminution des déplacements motorisés inutiles.
Notre groupe votera cette délibération ! Mais fallait-il le souligner ?
Merci de votre attention.
Seul le prononcé fait foi