
Conseil de la Métropole du 23 avril 2020
Intervention de Béatrice Vessiller
N° 2020-4245 – Gestion active de la dette et de la trésorerie pour 2020 – Abrogation de la délibération du Conseil n° 2019-3983 du 16 décembre 2019
Monsieur le Président, cher.e.s collègues,
Au titre de l’ordonnance du 25 mars 2020, les dispositions votées fin 2019 en matière de dette de la collectivité ne s’appliquent donc plus, ce qui vous conduit, Monsieur le Président, à nous faire délibérer aujourd’hui sur la stratégie d’endettement de la Métropole et la gestion active de la dette pour 2020, c’est-à-dire l’optimisation des frais liés à cet endettement et la souscription d’emprunts les plus intéressants possibles.
Comme chaque année, la Métropole va consulter plusieurs établissements bancaires pour de nouveaux emprunts, pour des instruments de couverture de risque et pour la gestion de la trésorerie. Nous voulons tout particulièrement insister cette année sur un critère qui est pour nous incontournable dans le choix des banques qui seront consultées puis retenues, celui du « désinvestissement carbone » de ces organismes.
En effet, en septembre 2018, notre assemblée a voté à une très large majorité le vœu présenté par notre groupe, sur le « désinvestissement carbone », vœu qui stipule que nos partenaires financiers devront respecter des critères environnementaux de désinvestissement dans les énergies fossiles que sont le charbon, le gaz et le pétrole (représentant 80% des émissions de CO2) largement responsables du dérèglement climatique. Et en décembre dernier, dans le cadre du Plan Climat Air Énergie porté par notre collègue Bruno Charles, nous avons délibéré pour « mobiliser les acteurs bancaires du territoire vers des démarches de financements vert et social » et pour « accompagner les acteurs bancaires dans leur réflexion sur le désinvestissement carbone ».
Ces principes et objectifs, nous les avons posés, cher.e.s collègues, en 2018-2019, c’était « les jours d’avant », mais ô combien sont-ils pertinents pour le « Jour d’après », celui dont tout le monde dit qu’il doit être différent, au regard des enjeux écologiques, économiques, sociaux, que met en lumière la crise sanitaire du Covid-19.
Alors, pour tous les « jours d’après » qui sont devant nous, refusons clairement de contracter des emprunts avec des banques climaticides, des banques qui, en France ou à l’étranger, directement ou dans leurs filiales, financent encore les projets d’énergies fossiles.
Nous confirmez-vous, Monsieur le Président, que ces critères seront effectifs dans nos consultations bancaires ? Dans l’affirmative, nous voterons cette délibération.
Merci de votre attention.
Seul le prononcé fait foi