Monsieur le Président, cher-e-s collègues,
Devant l’urgence climatique dûe essentiellement à notre modèle de développement, les États se sont fixés lors de la dernière COP21 des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.
Si le transport aérien était un pays, il serait ainsi le 7ème plus grand pollueur au monde. Nous avons bien noté le projet du nouvel actionnaire de doubler le nombre de passagers d’ici 2030, notamment en développant les lignes des sociétés dites » low cost ».
A titre d’exemple parlant pour toutes et tous ici cet après midi : un trajet PARIS MARSEILLE: une personne en avion provoque le rejet de 115 kg de CO2 , une personne seule en voiture émet 136 kg de CO2, tandis qu’une personne voyageant en TGV n’en émet que 10 kg.
Encourager le transport aérien est un contre sens environnemental:
– investir pour le fret ferroviaire, maritime et fluviale est une priorité proposée par les écologistes depuis près de 30 ans;
– soutenir une économie et des emplois ainsi que des loisirs qui ne sont pas dans « l’illimitation maximum » comme si bien pointé par un économiste allemand Niko Paech semble de bon sens. A noter que dans son approche il amène le concept de » citoyenneté Low cost » si saisissante voir inconvenante lorsque l’on pense aux migrant-e-s et réfugié-e-s
La France compte plus d’aéroports que l’Allemagne et le Royaume-Uni réunis, soit un tiers du nombre d’aéroports régionaux de l’Europe entière, c’est donc à l’échelle régionale et inter-régionale que des discussions doivent se tenir à savoir :
une concertation avec l’ensemble des aéroports régionaux de Chambéry, Grenoble, Andrézieux, Valence, qui sont bien souvent déficitaires pour une approche globale de la gestion du trafic aérie avec la mise en place des alternatives au fret aérien et aux lignes courtes afin de limiter les impacts environnementaux et sociaux (en terme d’emplois délocalisés entre autres).
Pour les élu-e-s écologistes, dans cette nouvelle gouvernance, la maîtrise publique est donc essentielle ( bien que numériquement pas bloquante ) pour le respect des objectifs environnementaux de la cop 21 ainsi que pour la préservation d’emplois locaux utiles.
Nous voterons pour ses évolutions de gouvernance
Conseil de la Métropole du 12 décembre 2016
Intervention d’Émeline Baume
N° 2016-1656 Société des Aéroports de Lyon – Modification de la gouvernance consécutive à l’évolution de l’actionnariat